De 1964 à nos jours
Vous vous souvenez de l’époque des pellicules argentiques ? L’excitation d’attendre que vos photos soient développées chez le photographe, sans savoir à quoi elles ressembleront. Aujourd’hui, plusieurs décennies et une révolution numérique plus tard, vous imprimez vos photos digitales de centaines de façons différentes.
Mais saviez-vous que smartphoto a joué un rôle important dans cette évolution du marché de la photo ?
Nous vous présentons l’histoire de smartphoto ainsi que l’évolution de l’impression photo au fil des années. Continuez à lire pour découvrir comment smartphoto a changé notre relation avec la photographie et comment nous continuons aujourd’hui à donner le ton dans le monde de l’impression photo.
Il était une fois…
Nous sommes en 1907, au début du XXe siècle, lorsque, grâce aux frères Lumière, la première forme de photographie en couleurs fait son apparition. À la même époque, un certain Oscar De Buck ouvre à Scheldewindeke un magasin de photos peu reluisant, grâce auquel il va faire de sa passion son métier. C’était l’un des premiers magasins de photos du village et il jouissait d’une très bonne réputation dans la région. Oscar s’est spécialisé dans la photographie de portrait et s’est surtout concentré sur les photos de familles locales et de paysages urbains.
Oscar transmet sa passion à ses enfants Jules et Georges. En 1935, Georges crée/ouvre l’entreprise « Foto De Buck » à Wetteren. C’est le début d’une histoire pleine de succès, portée par la solide réputation de Georges en tant que photographe. À la même époque, son frère Jules et son beau-frère Jérôme Mussche ont également le goût de la photographie et ouvrent chacun leur propre magasin contenant un studio photo.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, la photographie devient plus commerciale, ce que la famille De Buck ne manque pas de remarquer. La prise de photos se fait désormais également pendant les loisirs et le consommateur ordinaire peut profiter de ses photos en couleur. La photographie en couleur est sur le point d’exploser.
Le commencement : La création de DBM Color à Wetteren en 1964
Les frères De Buck et leur beau-frère Jérôme Mussche ont l’idée de fusionner leurs activités et de lancer un laboratoire photo moderne. Ils commencent à réfléchir et peu de temps après, en 1964, DBM Color (De Buck – Mussche Color) voit le jour. Il s’agit d’un laboratoire ultramoderne pour le développement, l’impression et la finition de photos couleur.
En quelques années, la famille De Buck-Mussche a réussi à transformer le laboratoire photo en l’un des plus modernes au monde. Ils qualifient eux-mêmes le développement des photos de « miracle de la chimie et de la technologie ». Le laboratoire innovant de DBM Color gagne en réputation et de plus en plus de photographes rejoignent le réseau. En quelques années, DBM Color a créé un réseau de plus de 800 photographes partenaires.
Comme auparavant, les consommateurs continuent d’apporter leurs pellicules aux photographe indépendants, mais ces derniers utiliseront désormais le laboratoire photo de Wetteren pour le développement.
Les frères De Buck – Mussche sont conscients que leurs produits contiennent des souvenirs d’une grande valeur émotionnelle. Dès le départ, ils s’engagent fermement en faveur du contact personnel et garantissent la meilleure qualité de photo possible à ce moment-là en Europe.
1976 : Spector, une marque de qualité
Dans les années 1970, la direction a estimé que le secteur du photofinishing en tant qu’activité distincte n’était pas encore suffisamment solide et a créé une nouvelle marque forte, Spector, à cette fin en 1976.
Spector garantit des tirages photo de haute qualité, se positionnant ainsi clairement face aux systèmes d’impression par correspondance de l’époque qui misaient sur des prix bas. Désormais, Spector est synonyme d’impressions de qualité, rapides et sans problème.
Un an plus tard, en 1977, Spector est désormais associé au logo de la société. Un oiseau coloré composé de bandes négatives dans les couleurs principales que sont le rouge, le jaune et le bleu.
Le dicton « L’oiseau va sortir » date de 1879 et pouvait être pris au pied de la lettre pour l’époque. Pour que les gens restent assis suffisamment longtemps, les photographes montaient souvent un oiseau mécanique en laiton sur leur objectif, que les gens devaient regarder pour que l’oiseau ne s’envole pas. Cette technique permettait d’attirer l’attention des enfants et des adultes au bon moment et, surtout, suffisamment longtemps. Au début, on utilisait même un vrai canari qui avait été entraîné à chanter sur commande.
Spector se porte bien et connaît une croissance extrêmement rapide en tant que marque de qualité. Ce n’est pas évident pour autant, car de plus en plus d’acteurs émergents à cette époque. Les kiosques et les supermarchés qui possèdent leurs propres minilabs misent sur le libre-service, éliminant ainsi les intermédiaires.
La citation de Johan Mussche, alors directeur général adjoint et fils de Jérôme Mussche, en 1977, en réponse à l’émergence des concurrents à bas prix, est caractéristique :
« Il y a un grand espoir qui nous hante: que nous, en Europe, nous continuerons à nous accrocher à une tradition d’intérêt culturel. En d’autres termes, nous allons continuer à considérer toutes les photos comme de petites œuvres d’art. Nous devons garder la conviction qu’une photographie est plus qu’un un simple cliché. Elle est et reste quelque chose de créatif. «
La qualité comme mentalité
La direction est claire et Spector développe un programme de qualité interne complet avec des normes très strictes. Chaque étape du développement est suivie par un personnel spécifique qualifié et engagé.
La recherche de la qualité devient une mentalité et s’inscrit dans l’ADN de Spector. Non seulement en ce qui concerne les tirages photo eux-mêmes, mais aussi dans tous les autres aspects du service.
Le réseau de photographes indépendants est heureux de s’associer à la nouvelle marque, gage d’un produit de très haute qualité.
La « qualité Spector » devient dès lors un terme familier en Flandre.
Pour aller encore plus loin, Spector entend s’opposer aux nouveaux acteurs du marché en misant sur les valeurs fondamentales suivantes :
- Garantie de la meilleure qualité (photo ratée = pas de paiement)
- Réalisation/Finition rapide et sans problème
- Discrétion et confidentialité
- Un service de qualité avec un contact personnel
De plus, grâce aux nombreuses techniques modernes et à l’automatisation, les prix deviennent plus avantageux. Un véritable point fort par rapport à d’autres acteurs de la photographie qui ont beaucoup plus de mal à cette époque.
Développements innovants et expansion en Europe
Année après année, les investissements dans les technologies d’impression les plus avancées continuent et Spector suit attentivement l’évolution mondiale des techniques de pointe.
Peu de temps après, Spector lance le « Printpack », un système informatisé de traitement et d’emballage des tirages, qui est distribué aux photographes sous une forme préemballée.
Le Printpack devient le premier emballage photo scellé, étanche, discret et sans poussière en Europe.
Le déploiement du « service en un jour avec la garantie Spector » est également en train de prendre de l’ampleur. Spector fournit un travail de plus en plus rapide et la qualité ne cesse de s’améliorer. Les photographes s’engagent de plus en plus en faveur de la marque et parviennent à faire face à une forte concurrence.
La combinaison du savoir-faire et d’un engagement sans faille garantit un immense succès. Spector se distingue sur le plan technique et personnel et s’offre d’excellentes perspectives, ainsi qu’aux photographes partenaires.
Une expansion logique aux Pays-Bas a suivi en 1982, puis en France et en Suède dans les années 1980. À cette époque, Spector devient une entreprise milliardaire (en francs belges).
Années ’90 et début des années 2000
Dans les années ’90, le marché de la photographie est encore basé sur les appareils photo analogiques et les pellicules. Les appareils photo numériques étaient encore en cours de développement et n’étaient pas encore largement utilisés par les amateurs et les professionnels. Par conséquent, les pellicules restent le principal produit sur le marché.
Plus tard dans les années ’90 et au début des années 2000, les choses changent. L’avènement d’Internet voit l’émergence de boutiques en ligne où les consommateurs peuvent faire développer leurs pellicules.
L’appareil photo numérique gagne alors en qualité et l’apparition des premiers smartphones provoque un passage définitif à la photographie numérique. Les photos peuvent désormais être vues sous forme numérique sans qu’il soit nécessaire de les développer. Une révolution est en marche.
Ce changement est d’abord perceptible chez Spector par l’apport de photos via des clés USB, des CD, ou tout simplement via le web. Au sein de l’entreprise, la nécessité d’avoir deux approches différentes se fait sentir : Spector continue de se concentrer sur les photographes, et « Extrafilm » est désormais le nom de toutes les activités « web-to-post » directement destinées aux consommateurs.
Les facteurs macroéconomiques inquiétants constituent un facteur supplémentaire à prendre en compte au cours de cette période. La baisse de la fidélité des clients, l’affaiblissement du secteur et la stagnation du marché dans son ensemble entraînent à cette époque une cascade de faillites pour les détaillants traditionnels de produits photographiques.
Spector est sous pression mais reste totalement attaché à ses valeurs fondamentales que sont la « qualité » et le « contact personnel ».
Spector échappe à la crise et gagne même en popularité en Belgique, aux Pays-Bas et dans une grande partie de l’Europe. Pellicules analogique sont encore nombreuses sur le marché.
Malgré l’émergence de la numérisation, Spector, en tant que développeur analogique, enregistre en 2004 l’une des meilleures années de son histoire.
2005 : Tsunami numérique
En quelques années, la situation change drastiquement. La demande de films analogiques s’effondre complètement et le secteur commence à chercher fébrilement une alternative. Les entreprises photographiques classiques n’ont aucune chance et font faillite les unes après les autres. La numérisation s’avère impitoyable. En 2005, le développement photographique semble complètement mort.
2006 : Réorientation numérique
L’équipe dirigée par Stef De corte, fraîchement nommé directeur général, est confrontée à un défi extrêmement difficile : une réorientation numérique complète de l’entreprise et une remise en état de l’activité photo traditionnelle.
« Ce sera comme ça ou ce ne sera rien. Il n’y a tout simplement pas d’alternative. »
Spector se rend de plus en plus compte que l’analogique ne peut pas être complètement remplacé. Il faut chercher une autre direction et de nouvelles solutions.
À l’époque, Spector sait que les gens rangent souvent leurs photos dans des albums. Un album photo numériquement composable semble alors être la prochaine étape logique que de nombreuses entreprises européennes de photographie sont en train de franchir.
Toutefois, contrairement à d’autres fabricants, Spector réfléchit déjà à de nouvelles solutions pour les consommateurs.
En 2006, Ilse Van Vaerenbergh est nommée responsable de la section de développement des produits, ce qui était totalement nouveau pour Spector à l’époque.
Trois nouvelles catégories de produits ont émergé : les produits auxquels sont attachés des souvenirs, tels que les livres photo, les produits que l’on aime déballer à la maison et les cadeaux personnalisés.
Outre les premiers livres photo, les premières cartes et calendriers photo ont vu le jour peu de temps après. Chacun de ces produits uniques vaut la peine d’être fabriqué et reçu. La valeur ajoutée réside dans l’unicité et la personnalisation.
La grande attention portée aux clients et la préservation de l’ADN de Spector s’avèrent une fois de plus être une formule de succès. L’histoire numérique – qui se déroule désormais sous le nom d’Extrafilm – prend de plus en plus forme.
Spector survit à la révolution numérique et, après avoir frôlé la faillite, devient l’une des rares entreprises classiques à s’imposer dans le domaine du numérique. Chez le géant Kodak, entre autres, les choses vont beaucoup moins bien, et Kodak n’a d’autre choix que de se déclarer en faillite.
2011 : La boutique en ligne est rebaptisée smartphoto
De la pellicule classique à la boutique en ligne de produits photo personnalisés, en quelques années seulement. Un nouveau nom s’impose.
En 2011, l’entreprise devient smartphoto, un nom qui signifie qu’il faut toujours trouver des solutions intelligentes pour vos photos. L’objectif de l’entreprise est et restera de vous permettre de profiter de vos photos-souvenirs et de tirer le meilleur parti des moments importants de votre vie.
Les valeurs fondamentales de Spector restent donc intactes :
- Garantie de qualité sous le nouveau nom de « smartgarantie ». En cas de problème, la réimpression est gratuite, comme à l’époque de l’analogique.
- Priorité à la rapidité et à la commodité.
- Un service clientèle sur lequel vous pouvez toujours compter.
Désormais, chaque nouveau produit photo sera également mesuré à l’aune du slogan « smart, simple, smile ». L’objectif est d’offrir des produits photo abordables et de haute qualité grâce à des solutions intelligentes via des sites simples. Pour que chacun puisse profiter de ses photos. Transformer les photos en produits photo uniques et précieux sans trop d’efforts.
Parallèlement à smartphoto, Spector continue d’exister en tant qu’entreprise à part entière pour les activités B2B destinées aux photographes. Grâce à l’engagement constant de Johan Dierickx et de son équipe, Spector reste à ce jour la référence en matière de vente de photos.
2015-2023
Smartphoto reste fidèle à son ADN et continue de rechercher chaque jour de nouvelles solutions photo plus performantes. Pendant cette période, des innovations telles que l’impression 3D, l’impression laser, l’impression textile, l’impression UV et la réalité augmentée ont fait leur apparition.
Smartphoto reste également fidèle à ses valeurs fondamentales et à la recherche constante d’une meilleure expérience client grâce à des employés passionnés qui garantissent un produit de haute qualité.
Aujourd’hui, cela se traduit par une boutique en ligne avec plus de 500 produits personnalisables et plus d’un million de visiteurs par mois. Chaque mois, plusieurs nouvelles solutions de produits sont ajoutées à la boutique.
Au cours de cette période, le site web de smartphoto est élu trois fois lauréat du Safeshops Award pour le meilleur concept de boutique en ligne belge, et même quatre fois lauréat d’un Becommerce Award. Entre-temps, la satisfaction des clients de smartphoto est également plus élevée que jamais, avec un score Trustpilot moyen de 4,7 (sur plus de 30 000 avis) et un score NPS (indicateur de satisfaction de la clientèle) de 69.
En 2022, smartphoto imprime pas moins de 46 millions de tirages photo au total et devient l’une des entreprises de commerce électronique de photos les plus prospères d’Europe.
Cela peut paraitre surprenant mais l’analogique n’est pas encore complètement mort et connaît même un regain d’intérêt. Aujourd’hui encore, nous traitons environ 150 bobines de film par semaine avec Spector.
Quoi qu’il en soit, avec smartphoto, 60 ans après les débuts en analogique, nous parvenons toujours à rapprocher les gens et à leur donner le sourire grâce aux photos.
En conclusion
Smartphoto, avec DBM Color, Spector et Extrafilm, a contribué au développement de l’histoire de la photographie.
Beaucoup de choses ont changé au cours de cette période, mais en même temps rien n’a changé. La valeur ajoutée pour le client est toujours au premier plan. La garantie de qualité, le contact personnel et la recherche permanente d’innovations étaient et sont les piliers qui ont même permis de faire face et de surmonter une révolution numérique.
Chez smartphoto, nous nous préparons déjà à l’ère suivante et explorons de nouvelles possibilités en matière de machine learning et d’intelligence artificielle afin d’offrir de nouvelles solutions. Mais le déroulement de cette nouvelle histoire nous amène à une nouvelle rétrospective en 2043. 😘
À bientôt ! Et n’oubliez pas qu’une photo est plus qu’un simple cliché. 😉
